[EVENT FUROR #1] Première partie : au milieu du désert

Le désert. Le soleil. Jake avait d’abord regarder autour de lui et ensuite en l’air. Qui aimait ce genre de terrain ? Continuant d’observer, la place des autres joueurs, les éléments du décor et il retirait ses vêtements. Le haut et le débardeur. Ce n’était pas pour faire diversion, même s’il était gâté, lui qui aimait bien les rousses. Il renfilait son haut et passait le débardeur autour de sa tête, ne laissant que ses yeux à peine découvert. Il se protégeait du sable, il avait connu ce genre de terrain dans la vraie vie.

Il dut finir plus loin car le sol se mit à bouger et il glissait légèrement de l’autre côté de la dune, amortissant sa chute dans une fumée de sable. Il était presque sûr d’avoir vu quelque chose briller là-bas. Un mirage peut-être… Qu’un moyen d’essayer. Sans réfléchir, il se laissait rouler jusqu’en bas se remit sur pied et courait en direction de cette étoile brillante dans le sable.  Il prenait son souffle et se concentrait sur ses muscles. Maintenant qu'il était descendu, il fallait remonter.

le monde explose dans un tourbillon de lumière blanche. aveuglée, hyppolita cligne rapidement des yeux. il lui faut quelques instants pour se rappeler ou elle est. désert. furor. compétition. gagner. ça gronde dans les entrailles, ça tambourine dans la cage thoracique, ça martèle dans la tête. symphonie qu'elle connait par coeur, celle d'un corps qui ne demande qu'a se battre. sentir les os craquer sous ses doigts, peindre d'écarlate le tableau de sa fureur. ressentir quelque chose, enfin.

les vents de sable chaud lui fouettent le visage et elle maudit intérieurement maximus. sa peau fragile n'allait pas supporter le climat brulant. tant pis, elle lui enverra la facture de sa routine beauté. elle jauge la compétition du coin de l'oeil, cherchant déjà à déceler de quelconques faiblesses. kiernan, le bras droit de max, qu'elle ne connait que de vue. il a fait l'armée à ce qu'il parait, probablement fragile psychologiquement. joan, l'instructrice en maniement des armes qui l'a trop souvent mise sur le ban de touche. redoutable une lame à la main mais clairement désavantagée par cette arène désertique. et lonan, son ami et partenaire de combat préféré. beaucoup plus fort qu'elle sur le plan physique, mais à force de l'affronter sur le ring, elle sait exactement comment il va attaquer. tous des adversaires de taille, mais hyppolita est confiante. trop.

ayant aussi repéré l'éclat scintillant au lointain, elle s'élance à la suite de kiernan, devalant la dune de sa vitesse surnaturelle. si elle sent le sol bouger sous ses pieds, elle continue pourtant d'accélérer. elle est bien loin devant le fils de némésis et le reste du groupe. un sourire pare ses lippes carmin, et elle s'imagine déjà la victoire à ses pieds. mais bientôt, le souffle lui manque et elle est contrainte de s'arrêter. chancelante, elle s'accroupit quelques instants. ce pouvoir est trop récent, trop nouveau, et ses muscles n'ont pas encore eu le temps de s'y habituer, malgré les leçons dispensées par will. le contrecoup de cette vitesse est énorme ; elle sue a grosses gouttes et la chaleur brulante ne fait qu'empirer les choses. à peine cinq minutes, et déjà crevée. tu parles d'une fille de niké.

néanmoins, elle a toujours une longueur d'avance sur les autres. "bouges toi." qu'elle s'ordonne. pas question d'abandonner. alors, elle se remet à marcher vite, sans user de son pouvoir cette fois. pas question d'abandonner.

Tu n'avais jamais mis les pieds au Furor jusqu'à maintenant malgré l'attrait général qu'on les combats pour toi. Jamais le temps, trop occupée à t'occuper des autres pour prendre ce temps - un comble, pour l'une des personnes les plus égoïstes de ce monde. Cette fois pourtant, après ce verre avec Maximus, tu as décidé d'y mettre les pieds - tardivement, mais mieux vaut tard que jamais. Pourtant quand tu poses un pied dans cette arène, tu as instantanément un regret : cette chaleur étouffante qui s'infiltre par tous tes pores. Suffocante, ce n'est pas un endroit pour toi et tu penses à quelle blague ignoble le gérant te fais. Car il est certainement au courant de ce que la magie a modifié dans cette arène, et quand tu sortirais vainqueur de cet endroit tu iras le retrouver et le tuer pour t'avoir mis dans cette difficulté immense. Les autres seront avantagés, et toi, il va te falloir redoubler d'efforts pour vaincre. Les yeux balayant le terrain doré d'un bout à l'autre de l'horizon, tes combattants du jour sur la ligne de front et les armes brillantes plus loin tu ne peux empêcher le réflexe de porter ta main à ton oreille pour dégainer, mais de tes deux anneaux, aucun ne s'y trouve. Les seules armes que tu peux avoir, c'est celles qui sont sur la dune plus loin, et qui t'attirent l’œil. Incapable de te mouvoir ainsi habillée et par cette chaleur telle, la première chose que tu enlèves ce sont tes chaussures et ta veste en cuir d'un même mouvement. Et peu t'importe la pudeur - tu n'en as jamais eu que si peu - tu enlèves le reste, ne gardant que ta culotte et tu remarques d'ailleurs que tu n'es pas la seule à te débarrasser de ces vêtements trop chaud que vous portiez juste avant. Un bref sourire, léger à cet adversaire qui partage visiblement ton dégoût de la chaleur, et sa chute dans les dunes te fais bouger à ton tour. Hors de question de ne pas avoir au moins un de ces glaives, si tu es à ton désavantage complet dans cette arène à l'infernale chaleur, il n'est pas question que ça leur laisse la victoire. Ta course effrénée ressemble presque à un marathon, tant il te faut économiser sur tes forces - mais impossible de ralentir le rythme, tu refuses de laisser gagner même si le prix ne vaut certainement pas tout les efforts que tu vas y mettre. Ton honneur est en jeu, en tant qu'une des meilleures lames actuelles, et tu y mets toute ta fierté.

Un désert. Un. putain. de. désert. Avec du sable à perte de vue, le soleil brûlant et aveuglant, et une chaleur écrasante. Absolument tout ce à quoi Lonan est habitué, en bon Irlandais, blanc, roux, aux yeux bleus, qui n’a jamais vécu ailleurs qu’à Chicago et à New York. Il y aurait eu une caméra, il se serait tourné vers elle pour faire un doigt d’honneur – et même deux – à Max. Quelle mauvaise blague. Rien que la chaleur lui fout déjà les nerfs.
Mais il n’est pas là pour râler : il est là pour se battre, et gagner.
Le choc de la découverte de l’environnement passé, il passe rapidement en revue ses trois adversaires : Hyppolita, partenaire de combat au Furor depuis un bail ; Kiernan, qu’il ne connaît que de vue, un solide gaillard en apparence ; et Joan, qui ne lui dit absolument rien, mais qui a l’air énervé.
Il hausse cependant un sourcil lorsque les deux aînés se déshabillent. Personnellement, il préfère jouer la carte de la sécurité. Ça ne le dérange pas de se battre torse nu au Furor, mais l’arène aujourd’hui n’a rien à voir avec celle qu’il voit d’habitude. Ses vêtements offriront toujours une meilleure protection face aux rayons et au sable brûlants – et aux potentiels coups – que rien du tout.
Au loin, quelque chose brille, et quand Lonan s’en rend compte, le sol – ce sable – se dérobe petit à petit sous ses, le forçant lui et les autres à se mettre en mouvement. Hyppolita et sa super vitesse prennent la tête ; Kiernan dévale la dune ; et Lonan se met à courir aussi – en cherchant sa stabilité dans le sable.

Tout le monde eut le même réflexe ou presque. Courir pour les armes ou pour ne pas être avalé par un creux de dune alors que cette dernière s’effondrait. Kiernan se mit à courir se concentrant sur son objectif, une arme et pas sur la chaleur et le sable qui rendait ses mouvement plus éprouvant jusqu’à ce qu’une des rousse de déshabille. Et restait nue. Et… WHAT ? Quelle bonne diversion. Sa.lo.pe. Il se reprit car il n’était qu’un homme après tout et un corps même de lloin, il avait l’air pas maal. La curiosité juste mais avant tout, gagner… L’arme, il avait ralenti et reprenait son ascension.

T’as connu pire. T’as connue pire, se répétait-il intérieurement. Voyant une autre jeune femme le coiffer au poteau, filant comme une flèche devant lui il soupirait. Il y a pire… il y a pire, changeait-il de discours, soufflé par le passage de la petite rapide à la chevelure de feu.

Prochain plana, trouver plus près. Il y en avait d’autre, il tentait sa chance sinon aucun problème, il irait à main nu. Cela ne lui faisait pas peur. Il prit une autre direction et la femme nue n’était pas la meilleure option pour commencer. Il allait donner ou prendre quelque coup histoire d’être bien dans le combat et pas ne pas laisser sa verge l’infulencer et l’affaiblir.

Il arrivait vers Lonan et vint lui attraper l’épée juste sous le nez et reculant pour être à une distance d'une jambe de l'adversaire. Il prit un court moment pour observer le jeune homme. Ils sont tous roux et il fait chaud, s'ils transpirent tous... Je sais pas si je vais tenir. Bon blague à part. Toi tu m'intéresses mais je voulais te garder pour la fin.

Il connaissait bien ce combattant, il était bon et avait de bon taux de pari en sa faveur quand il battait. Voilà tout ce qu’il étaiit. Un adversaire intéressant. Il attendait de pouvoir l’observer un peu plus sur l’arène avait de tenter un combat avec lui. L’occasion s’était présenté plus vite. Tant mieux, il aurait le temps de découvrir plus vite ce qu’il valait avec un peu de pratique.

Un rictus fier, il cranait un peu devant Lonan, jonglant avec l’épée par des gestes circulaires. « Je te laisse une chance de la prendre en ouvrant le combat avant de te mettre K.O. au premier coup. » le provoquait-il. Il était sérieux, il lui laissait une ouverture. « Si tu veux courir et pleurer ta maman, je te laisse dix secondes d’avance, je suis clément. » renchérit-il avec un sourire carnassier.

Tu n'es pas peu fier de tout ce que tu as monté ici, au Furor. Un nouveau ring, cette cage de verre qui cachait de nombreuses surprises que tes combattants chéris allaient finalement découvrir. Premier tournoi, premiers guerriers et le décor qui s'ouvre devant eux n'est rien d'autres qu'un désert de sable. Léger sourire sur tes lèvres alors que tu marches tout le long des gradins, un peu en retrait, surveillant constamment le public, mais aussi ceux au sein de l'arène. La garde a été augmenté pour cet événement exceptionnel et si tu en es rassuré, tu ne peux pas t'empêcher d'en faire aussi parti. Tu as perdue il y a peu ton bras de métal et malgré les vives protestations de ton fiancé, tu es venu, ta simple épaule en écharpe malgré la chaleur dans les locaux.

Tu les observes tous un par un, les combattants et si tu ne paries pas dans ta propre entreprise, tu ne peux t'empêcher de te demander ce qu'il pense de cette nouveauté. Tu les imagines déjà pester contre toi, notamment ces demoiselles qui tu le savais, supportais mal la chaleur. Lonan aussi, ce garçon que tu as prit sous ton aile et qui avait une rage évidente à revendre. Ils se mettent en mouvement rapidement et si tu te demandes si certains prennent la bonne décision à se mettre le corps autant à découvert, tu continues d'observer silencieusement, attentif à leurs mouvements tandis que la foule dans les gradins attends avec impatience les premiers combats.

Les hommes arrivent les premiers sur les lieux, dégainant déjà l'une des épées plantées dans le sol telle excalibur dans son rocher, et tu arrives sur les talons de la jeune grecque à qui tu ne laisses pas la chance d'approcher la garde de l'épée. Tu la repousses, attrapant la dernière des lames pour ne pas sembler aussi démunie que ton apparence actuelle laisse paraître, et c'est un rictus de joie à être ainsi armée qui sied tes traits. Toi et une épée à la main, c'est déjà presque crier victoire, et tu sais pourtant ô combien rien n'est joué d'avance. Faisant face à la rousse qui s'est rapprochée de toi pour combattre, telle étant la règle de cette arène, tu ne te laisses pas gagner par le doute. Mettre n'importe lequel des combattants hors d'état de combattre sera dans tous les cas un avantage pour la suite. D'une grande inspiration et d'un cri motivant, tu te jettes sur cette jeune femme que tu as entrainé - et dont tu connais intarissable capacité à se remettre debout quoi qu'il en coûte et quelles que soient les blessures, et tu sais que ça ne sera pas une mince affaire. Laissant pourtant le risque que les deux autres se retournent contre toi, tu te consacres à la jeune femme, tailladant son flanc pour détourner son regard et qu'elle se concentre sur la douleur sourde d'une épée claquant contre la chair - sans l'entailler trop profondément, tu ne te permettrais pas de blesser et de mutiler une de tes élèves - tu en profites pour la contourner et taper d'un coup sec de la garde de ton glaive sur son crâne pour l’assommer, ce qui est toujours plus compliqué que prévu quand la personne possède un instinct et des pouvoirs qui l'empêchent d'être envoyée au tapis aussi vite que tu le voudrais. Fatiguée par la course, le sable qui te ralenti et la chaleur qui te fais suffoquer déjà, le glaive accroché à ta main mais planté dans le sol, tu reprends ton souffle, longtemps, regardant les deux autres combattants qu'il va te falloir vaincre pour empocher les honneurs, malgré la dureté de l'arène. Tu maudis une nouvelle fois Maximus de t'avoir convaincue de combattre, et tu l'imagines avec son petit sourire sarcastique se gausser de te voir en si mauvaise posture dans cette arène clairement à l'opposé de ton terrain de prédilection. Mais au moins, il y a un glaive pour toi.  

Il était presque certain de l’avoir, l’épée. La main était presque tendue. Puis le glaive a été saisi par Kiernan. Presque, bordel. Lonan jure à voix basse, et fait un pas en arrière par réflexe, histoire de se tenir éloigné de la lame. Évidemment qu’il s’attendait à se retrouver face à Kiernan, mais pas face à Kiernan avec un glaive et lui-même les mains vides. À part tenter d’éviter de se faire taillader, et avoir un coup de chance, il est grandement désavantagé à la minute présente.
Ça ne lui laisse pas beaucoup de solutions. Il écoute à peine Kiernan parloter, réfléchissant. Le deuxième glaive est toujours planté quelques mètres plus loin dans le sable, mais il faudrait qu’il soit rapide. Quant à la troisième et dernière épée, un rapide coup d’œil en arrière lui fait voir que les deux autres participantes l’ont atteinte (et la distance vers cette dernière arme était de toute façon trop grande pour que Lonan ait une chance de l’avoir).
« Quel grand cœur. » Tant mieux pour lui, cela dit. D’autres auraient tenté de se jeter sur lui, sans lui laisser au moins la chance de s’armer - ou de réfléchir. Cette fenêtre de dix secondes est une opportunité qu’il doit saisir. Pas le choix. Ça lui laisse le temps de demander à des fourmis de lui ramener le glaive.
Ça lui laisse aussi le temps de voir qu’aucun glaive arrive. Si on ne peut même plus compter sur ses plus proches alliés ici... God fucking dammit. Il se met à reculer petit à petit, du coup, l’air nonchalant mais bien décidé à reculer jusqu’au fameux glaive sans quitter des yeux Kiernan (parce qu’il n’est pas très chaud à l’idée de se mettre à courir et de se retrouver une épée plantée dans le dos). « Tu m’excuseras, je vais courir et pleurer maman, ouais. » Et il continue de reculer, accélérant un peu le pas.

Spoiler:

Il avait hâte de rentrer dans l’action, plongeant sur le joueur qu’il constatait le plus près et lui voler le glaive sous le nez. C’était presque trop facile et dommage qu’il n’ait pass pu prendre le temps de voir son visage quand il a compris qu’il venait de se faire coiffer au poteau. Kiernan était déjà plutôt content de son coup, jonglant avec l’épée et provoquant Lonan. Bien sûr qu’il voulait gagner mais surtout s’amuser, avoir le temps de faire quelques échanges avant qu’un des adversaires ne soit K.O..

Il lassait une ouverture à Lonan pour faire le premier pas, il n’était pas armé et ce n’était pas seulement pour le taquiner qu’il disait ça, il ne le sous-estimait pas, au contraire et… déception, le roux prenait la fuite, avec une réplique qui fit rire Kiernan. « Prends ton temps va, on est pas pressé. Je t’attends ici avec des mouchoirs si y'a pas assez de la jupe de ta mère. » lui répliquait-il le glaive tendu vers Lonan, le laissant reculer sans plus de menace.

Un rapide regard pour voir où en était les autres concurrent. Il y en avait déjà une à terre et la femme nue n’allait pas tarder à approcher, lui qui voulait un peu de défi, il était servi. Il passait la lame du glaive à l’intérieur de sa main, découpant doucement sa peau et serrant sa main pour accentuer la douleur. Il chargeait son pouvoir, prenant de l’avance pour avoir seulement de quoi riposter au cas où — la charge de son pouvoir proportionnelle à sa douleur mais cumulable et cette fichue coupure n'allait pas s'arrêter de le picoter un peu.